Theory and History of Ontology (ontology.co)by Raul Corazzon | e-mail: rc@ontology.co

Bibliographie des études en Français sur Parménides

Contents of this Section

Heraclitus and Parmenides

This part of the section History of Ontology includes the following pages:

The Thought of Heraclitus

Heraclitus and the Question of the One and the Many (under construction)

The Thought of Parmenides

Parmenides and the Question of Being in Greek Thought

Critical Notes on His Fragments (Diels Kranz fr. 1-3)

Critical Editions and translations

Annotated bibliography of studies on Parmenides in English:

A - B

C - E

F - G

H - K

L - Mos

Mou - Q

R - Sta

Ste - Z

Bibliographies on Parmenides in other languages:

Bibliographie des études en Français (Current page)

Bibliografia degli studi in Italiano

Bibliographie der Studien auf Deutsch

Bibliografía de estudios en Español

Bibliografía de estudos em Português

Index of the Section: Ancient Philosophy from the Presocratics to the Hellenistic Period

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Bibliographie

  1. Année, Magali. 2013. "Parménide. Recommencer le verbe être." Les Études philosophiques:463-491.

    "« Recommencer », c’est peut-être justement le propre du verbe être parménidien.

    « Toujours recommencé », un peu comme la mer de Valéry, mais linguistiquement seulement, c’est-à-dire « énoncé » une nouvelle fois, pour reprendre le titre de l’ouvrage qu’il s’agit ici de présenter et, en quelque sorte, de continuer : Parménide. Fragments, Poème, précédé de Énoncer le verbe être (Paris, Vrin, « Bibliothèque des textes philosophiques », 2012). Les lignes qui suivent, en effet, ont ceci de particulier qu’elles ne doivent pas s’entendre autrement que comme la restitution de la présentation qui a été prononcée dans le cadre du Séminaire « présocratique » du Centre Léon Robin, le 29 juin 2013. Elles n’ont de sens, autrement dit, qu’en tant que simple explicitation, ou justification, des intentions et de l’approche qui furent les miennes au moment de la rédaction du commentaire et de la traduction qui constituent ce livre." (p. 463)

  2. Aubenque, Pierre, ed. 1987. Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation. Paris: Vrin.

    Table des matières:

    Première partie: Parménide.

    Néstor Luis Cordero: L'histoire du texte de Parménide p. 3; Lambros Couloubaritsis: Les multiples chemins de Parménide p. 25; Rémi Brague: La vraisemblance du faux: Parménide fr. I, 31-32 p. 44; Coloman Viola: Aux origines de la gnoséologie: réflexions sur le sens du fr. IV du Poème de Parménide p. 69; Pierre Aubenque: Syntaxe et sémantique de l'être dans le Poème de Parménide p. 102; Denis O'Brien: L'être et l'éternité p. 135; Barbara Cassin: Le chant des Sirènes dans le Poème de Parménide: quelques remarques sur le fr. VIII, 26-33 p. 163; Jürgen Wiesner: Überlegungen zu Parmenides, fr. VIII, 34 p. 170; Jean Frère: Parménide et l'ordre du monde: fr. VIII, 50-61 p. 192.

    Deuxième partie: La tradition de Parménide.

    Monique Dixsaut: Platon et le logos de Parménide p. 215; Guillaume Rocca-Serra: Parménide chez Diogène Laërce p. 254; Robert Muller: Euclide de Mégare et Parménide p. 274; Barbara Cassin et Michel Narcy: Parménide sophiste: la citation aristotélicienne du fr. XVI p. 277; Christian Guérard: Parménide d'Élée chez les Néoplatoniciens p. 294; Denis O'Brien: Problèmes d'établissement du texte: la transmission du Poème dans l'Antiquité p. 314.

    Index. 1. Index des passages de Parménide p. 353; 2. Index des passages cités d'auteurs anciens p. 359; 3. Index des auteurs modernes p. 371.

  3. ———. 1987. "Syntaxe et sémantique de l'être dans le Poème de Parménide." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 102-134. Paris: Vrin.

    "On voudrait s'efforcer ici de répondre à une question simple, mais probablement décisive: de quoi s'agit-il dans le Poème de Parménide? (...)" (p. 102)

    (...)

    "Donc l'être, et non d'abord l'unité. Mais pourquoi l'être?

    Pour répondre à la question du pourquoi, on en est réduit à des conjectures, car aucun texte conservé ne justifie explicitement le choix de Parménide. Mais ne pas se poser la question serait considérer comme allant de soi un choix qui ne s'imposait pas absolument, puisque Parménide aura été pendant longtemps le seul à le faire. Il faut, si difficile que ce soit après vingt-trois siècles de métaphysique, réactiver l'étonnement devant le fait que, avec Parménide, la philosophie se soit constituée pour la première fois comme ontologie, et non physiologie, cosmologie, théologie ou même hénologie.

    De surcroît, un certain nombre d'indices convergents permettent peut- être d'apporter à la question du pourquoi un début plausible de réponse. Nous rangerons ces indices sous cinq rubriques, en mentionnant à chaque fois le très petit nombre d'interprètes qui ont pu nous précéder sur cette voie." (pp. 108-109)

  4. Battistini, Yves. 1955. Trois presocratiques: Héraclite, Parménide, Empédocle. Paris: Gallimard.

    Deuxième édition augmentée avec le titre Trois Présocratiques, Paris: Gallimard, 1968.

  5. Beaufret, Jean. 1971. "Héraclite et Parménide." L'Herne no. 15:152-161.

    Repris dans: J. Beaufret, Dialogue avec Heidegger, Paris: Éditions de Minuit, 1973 pp. 38-51 (sur Parménide, pp. 45-51).

    Traduction en Anglais : Dialogue with Heidegger, Bloomington: Indiana University Press, 2006, pp. 20-31.

    "Si le monde dit présocratique est riche en figures originales, Héraclite et Parménide sont les figures les plus radieusement centrales de ce monde. Car, avec Héraclite et Parménide, c'est la fondation même de la pensée occidentale qui s'accomplit. C'est à eux que remonte comme au secret de la source ce qu'il y a d'encore vivant et de toujours vivace au fond de nos pensées.

    On peut dire que c'est par eux que nous pensons, même si nous ne pensons pas à eux, car ils sont la lumière où se révèle initialement la profondeur de notre monde, profondeur que nous ne cessons d'être et qui, cependant, nous demeure d'autant plus énigmatique et ainsi d'autant mieux réservée que nous lui appartenons davantage au plus intime de notre histoire jusqu'ici advenue et encore à advenir." (p. 38)

    "Si Parménide est le penseur de l'être, comprenons maintenant que cette pensée de l'être ne porte pas plus ombrage au changement que la pensée du changement, tel que le conçoit Héraclite, n'ébranle une permanence fondamentale. Le mouvement n'apparaît à Héraclite que sur fond de permanence, et, lorsque Parménide pense face au non-être la permanence de l'être, c'est comme horizon immuable de la présence-absence qui est l'essence de tout changement. Loin donc qu'Héraclite et Parménide surgissent l'un contre l'autre dès l'aurore comme les champions d'une polémique inaugurale, peut-être sont-ils l'un et l'autre, malgré la différence de leurs paroles, à l'écoute d'un même λόγος auquel ils prêtent l'un comme l'autre une même oreille à l'origine de la pensée occidentale. Au fond, il n'y a peut-être pas plus d'immobilisme dans le Poème de Parménide qu'il n'y a de mobilisme dans les fragments d'Héraclite, ou plutôt permanence et changement sont aussi bien des deux côtés. Ainsi les deux langages divergent sans cependant se contrarier, exposant tous les deux le savoir grec de l'être, ce savoir être qui se déploie dans l'élément de la présence sans rien forcer ni tourmenter, sans esquiver ni se crisper, sans compromis ni démesure." (p. 50).

  6. ———. 1973. "Lecture de Parménide." In Dialogue avec Heidegger, 38-51. Paris: Éditions de Minuit.

  7. Bollack, Jean. 1957. "Sur deux fragments de Parménide (4 et 16)." Revue des Études Grecques no. 70:56-71.

  8. ———. 1990. "La cosmologie parménidéenne de Parménide." In Herméneutique et Ontologie. Hommage à Pierre Aubenque, edited by Brague, Rémi and Courtine, Jean-François, 17-53. Paris: Presses Universitaires de France.

  9. ———. 2006. "Parménide un auteur." Revue de Philosophie Ancienne no. 24:45-49.

  10. Bollack, Jean, and Wissman, Heinz. 1974. "Le moment théorique: Parménide fr. 8,42 - 49." Revue de Sciences Humaines no. 39:203-212.

  11. Boussoulas, Nicolas-Isidore. 1964. "La structure du mélange dans la pensée de Parménide." Revue de Métaphysique et de Morale:1-13.

  12. Brague, Rémi. 1987. "La vraisemblance du faux (Parménide, Fr. I, 31-32)." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 44-68. Paris: Vrin.

    Repris dans Rémi Brague, Introduction au monde grec. Études d'histoire de la philosophie, Chatou: Les Éditions de la Transparence 2005 (Édition revue 2008), pp. 101-142.

    "Les deux derniers vers du premier fragment de Parménide, qui contient le prologue de son poème ontologique et cosmologique, comptent parmi les plus ardus et les plus âprement discutés de son oeuvre, ou de ce qui nous en est parvenu. Le fait est d'autant plus regrettable qu'ils constituent à l'évidence l'annonce par la déesse qui instruit le poète-philosophe du programme qu'il lui faudra étudier, et qu'ils sont donc comme la clef de tout le poème. Malgré les efforts de beaucoup de très bons esprits, armés d'une incontestable érudition, aucune interprétation ne semble capable de recueillir l'adhésion générale. Nous aimerions intervenir dans ce débat, non pour rivaliser avec de plus savants que nous, mais pour attirer l'attention sur un fait nouveau, résultat des travaux de ceux-ci, mais qui ne nous semble pas avoir été remarqué comme il le mériterait.

    Il nous semble en effet que les efforts des philologues et des philosophes ont abouti, il y a un peu plus de dix ans, à une situation herméneutique nouvelle et simplifiée. Avant cette date, les interprétations les plus variées de ces deux vers semblaient pouvoir être admises, au moins en principe. Ce n'est, à notre avis, plus le cas. Les arguments en sont venus, nous semble-t-il, à s'annuler les uns les autres, de façon à exclure toutes les possibilités d'interprétation. Une telle situation d'aporie, si elle doit s'avérer définitive, impose un réexamen d'ensemble de la question. Nous nous proposons donc de mettre en évidence les obstacles infranchissables que rencontre toute tentative d'interprétation, avant de proposer une solution." (p. 44)

  13. Bredlow, Luis André. 2011. "La théologie des passions dans le poème de Parménide (frs. 12-13 D-K)." In Figures de la passion et de l'amour, edited by Chateua, Dominique and Salabert, Pierre, 91-107. Paris: L'Harmattan.

  14. Brisson, Luc. 1990. "Remarques sur les études parménidiennes en France." Revue des Études Grecques no. 103:684-692.

  15. Brunschwig, Jacques. 1990. "Parménide un et indivisible." In La philosophie et son histoire, edited by Vuillemin, Jules, 233-263. Paris: Odile Jacob.

  16. Casertano, Giovanni. 2002. "Parménide, Platon et la vérité." In Platon source des présocratiques. Éxplorations, edited by Dixsaut, Monique and Brancacci, Aldo, 67-92. Paris: Vrin.

    "Aux origines du problème de la vérité il y a Parménide. On parle de problème car, pour claires que soient les coordonnées théorétiques dans lesquelles se situe la perspective parménidienne, il n'est pas facile, ensuite, d'en dégager la signification et les implications. Le fragment 3 (« en effet penser et être sont la même chose »), lu en dehors de tout horizon néoplatonicien ou idéaliste, nous parle seulement d'une coïncidence, ou bien d'une identité, ou bien d'une inséparabilité : mais, tandis que « penser » est facile à entendre, il est plus difficile d'entendre le champ sémantique de « être ». On sait que Parménide n'utilise pas le terme « être » pour indiquer l'objet de sa recherche mais plutôt το έόν, l'étant, « ce qui est ». Voilà le premier problème : l'être de B 3 est-il le même que τὸ έόν, ou bien indique t-il autre chose? La question se complique parce que, à côté de « ce qui est » apparaît aussi un τὸ μὴ έόν, un non-étant, « ce qui n'est pas », qui n'est, comme il est dit explicitement, possible ni à connaître ni à exprimer (B 2.7-8: οὔτε γνοίης ... οὔτε φράσαις), donc qui, évidemment, n'est pas pensable. Il y a donc une relation étroite entre la séquence : être / penser connaître / exprimer-dire, et, de façon spéculaire par rapport à celle-ci, l'autre séquence : ne pas être / ne pas penser-ne pas connaître / ne pas exprimer - ne pas dire." (p. 67)

  17. Cassin, Barbara. 1980. Si Parménide. Le traité anonyme De Melisso Xenophane Gorgia. Édition critique et commentaire. Lille: Presses Universitaires de Lille.

    Le Parménide de Gorgias pp. 43-75.

    "«Si Parménide»: il s'agit d'ontologie, de sophistique, de doxographie. «Edition commentée du traité anonyme Sur Mélissus, Xénophane et Gorgias»: il s'agit de l'établissement d'un texte grec, de sa traduction, de leurs justifications. Du titre au sous-titre, il s'agit de philosophie et de philologie, d'un certain rapport entre elles." p. 17

    "[Dans le Poème de Parménide] la déesse nomme pour qui les portes se sont ouvertes, les deux seuls chemins qui s'offrent à la recherche:

    «L'un: que est et que n'est pas possible de n'être pas,

    l'autre: que n'est pas et qu'est besoin de n'être pas».

    L'énoncé de la première thèse de Gorgias [dans le traité De Melisso Xenophane Gorgia = G.], dans la reprise introduisant à sa démonstration, est littéralement identique au nom du second chemin: «n'est pas». Il ne faut pas croire pour autant que Gorgias, désobéissant délibérément à la déesse et au père Parménide, s'engage d'emblée déjà sur le chemin interdit, impraticable et qui n'aboutit pas ; rien d'une contestation aussi immédiate, primaire, et somme toute négligeable puisqu'elle donne du sophiste l'image bien connue d'un insolent blanc-bec prêt à tout pour faire le malin. Au contraire, «n'est pas» se présente explicitement comme une conséquence et le résultat d'une double démonstration. Or ces deux démonstrations constituent en elles-mêmes une interprétation du chemin du «est» tel qu'il est tracé dans le Poème et en marquent les étapes.

    C'est, tout d'abord, la différence entre les deux démonstrations proposées qui est significative. La première, celle qui est propre à Gorgias, porte sur le verbe comme tel: elle prouve que «n'est pas» parce que ni «être» ni «n'être pas» ne se soutiennent en position de verbe, parce qu'il n'y a pas de verbe pour être. La seconde, démonstration référentielle qui opère en combinant les thèses des autres Eléates, porte sur le sujet : elle prouve que «n'est pas» parce que, aucun prédicat ne convenant au sujet, il n'y a pas non plus de sujet pour être. C'est donc par deux fois qu'il faut conclure «n'est pas»: parce qu'il n'est pas vrai qu'il y ait être, et parce qu'il n'est pas vrai qu'il y ait un étant pour être. La duplication produit une structure de recul, d'ailleurs caractéristique tout au long du traité de la manière de Gorgias: il n'y a pas de verbe, et quand bien même il y aurait un verbe, ce verbe n'aurait pas de sujet. Ainsi s'interprète, avec ses deux négations en renfort portant l'une sur le verbe et l'autre sur le sujet, l'énoncé inaugural de cette première thèse, impossible en vertu des règles françaises de la double négation à rendre par la formule littérale «n'est pas rien», et qu'on peut transcrire d'un : «(il) n'est (absolument) rien».

    Si l'hypothèse texte contre texte est exacte, ce renchérissement démonstratif suppose à lui seul une certaine compréhension du Poème: à lire en deux temps ou trois mouvements, tels que de la position inaugurale du verbe «est» advienne, au moyen d'une prédication effective, la position seconde du sujet «l'étant».

    Puis l'annonce faite par l'Anonyme de la démonstration propre à Gorgias pour la première thèse est elle aussi révélatrice d'une lecture de même type. Elle tient en une phrase: «(il) n'est pas (possible) ni (d')être ni (de) ne pas être» (2). Les parenthèses sont là pour servir d'alibi, c'est-à-dire conférer à la phrase un ailleurs, une ubiquité, l'équivoque caractéristique de la tournure grecque. Car le grec veut dire à la fois: «ni être ni pas être ne sont», «il n'est pas possible ni d'être ni de n'être pas», «ce n'est ni être ni ne pas être». Et la démonstration elle-même prouve qu'aucun de ces sens n'est à exclure, mais qu'au contraire ils découlent l'un de l'autre de façon réglée: si les deux verbes «être» et «ne pas être» ne sont pas, ils ne peuvent pas plus l'un que l'autre servir effectivement de verbe et donc «il n'est pas possible ni d'être ni de n'être pas», auquel cas, quel que soit le sujet qu'on veuille supposer, ni être ni ne pas être n'en seront les prédicats, si bien que «ce n'est ni être ni pas être».

    Cet énoncé unique engage à explorer la prétendue tautologie parménidéenne, «l'être est», pour y lire non pas la fixité de l'identité stérile d'un «est» à jamais imposé, antihéraclitéisme caricatural, mais l'auto-mouvement en quelque sorte plus hégélien d'une identité vivante qui se développe dans la langue et en produit la logique comme syntaxe prédicative.

    Reste à éprouver directement cette lecture-miroir, sa possibilité et son intérêt, au contact du texte du Poème." pp. 45-47

    (1). G., 2., 1: hoti men ouk estin, «que (ce) n'est pas», reprend 28 B 2, 5 DK: hè d' hôs ouk estin: «l'autre: que n'est pas».

    (2) G., 1.,1: ouk einai... ouden; voir commentaire p. 432 s.

    (3) G., 2., 19 s.

  18. ———. 1987. "Le chant des Sirènes dans le Poème de Parménide: quelques remarques sur le fr. VIII, 26-33." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 163-169. Paris: Vrin.

    "Le Poème de Parménide est une épopée philosophique: "Odyssée spirituelle", cette quête cognitive, menacée par l'errance, d'un être d'exception divinement guidé. La pertinence du lieu commun fondé sur l'analogie de certains motifs et thèmes comme sur l'identité formelle de l'hexamètre, devient plus pressante lorsque les parallèles terminologiques ne relèvent manifestement pas du seul phrasé épique. L'un de ces parallèles me paraît devoir retenir singulièrement l'attention; il superpose en effet l'immobilité d'Ulysse lié au mât par ses compagnons dans l'épisode des Sirènes [Odyssée, XII, 158 ss], et l'immobilité de ce qui sera la sphère, retenue par une nécessité puissante dans les liens de la limite, l'un ou l'autre 'reste ici même solidement planté dans le sol'." p. 163

    "Odyssée et Poème servant tour à tour de propre et de métaphore ou d'allégorie l'un pour l'autre, le chant des Sirènes nous est ainsi apparu comme un miroir et donc une caricature de l'épopée dans l'épopée elle-même: Ulysse passe ligoté, préférant au bruit de sa gloire une identité minimale -- il sera reconnu de son chien en arrivant au pays. De façon parallèle, la doxa serait miroir ou caricature de l'alétheia au sein de l'alétheia elle-même, et l'étant qui lui échappe est lui aussi ligoté dans une identité minimale." p. 169

  19. Cassin, Barbara, and Narcy, Michel. 1987. "Parménide sophiste: la citation aristotélicienne du fr. XVI." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 277-293. Paris: Vrin.

    "Certes, il peut paraître difficile de parler d'une exégèse d'Aristote à propos du fragment XVI, étant donné que les quatre vers sont cités sans commentaire, encadrés seulement d'autres citations. Mais c'est justement dans la façon dont sont présentées, agencées, ces citations, qu'il faut essayer de saisir l'interprétation." (p. 281)

  20. Castelnérac, Benoît. 2014. "Le Parménide de Platon et le Parménide de

    l’histoire." Dialogue. Canadian Philosophical Review no. 53:435-464.

  21. ———. 2015. "Note exégétique sur le fragment 2 de Parménide (DK 28 B 2)." Revue des Études Grecques no. 128:291-308.

    "Cette analyse textuelle du fr. 2 de Parménide (DK 28 B2) a pour principal objectif de démontrer que le verbe νοῆσαι (l. 2) doit être lu comme un infinitif actif ayant pour complément les propositions subordonnées introduites respectivement par ὅπως à la li. 3 et ὡς à la li. 5. il est en outre suggéré que le De arte (ii, 1-2), du corpus hippocratique, ainsi qu’un passage du Parménide de Platon (136a-c) ont des points communs avec le fr. 2."

  22. Charles, Sébastien. 2001. "Du Parménide à Parménide." Les Études philosophiques no. 59:535-552.

  23. Collobert, Catherine. 1993. L'être de Parménide, ou le refus du temps. Paris: Kimé.

    Table des matières: Préface de Marcel Conche I-VI; Avant-propos 3; Le poème de Parménide 5; Sources 7; Texte et traduction 10; Introduction 27; Première partie: La parole: dire et penser 33;

    Chapitre 1: L'instauration de la parole: le chemin 35; Chapitre 2: Les chemins en question 73; Chapitre 3: L'indissolubilité du Dire et du Penser 101; Deuxième partie: Ontologie et temporalité 125; Chapitre 1: La sémantique de l'être 127; Chapitre 2: Genèse, destruction et temps 155; Chapitre 3: Les caractères et la présence permanence souveraine 197; Chapitre 4: L'étant, le non-étant et le temps 231; Conclusion 227; Bibliographie 281; Index des passages d'auteurs anciens 291; Index de noms 295-296.

    "Ce travail est né de la volonté de comprendre comment, dès son origine, la pensée de l'Être s'est constituée comme refus du temps, comment "être" a cessé de signifier "devenir".

    Avec Parménide, le discours philosophique, le logos, s'instaure comme parole métaphysique de l'être. L'être a pour corollaire essentiel et fondamental la négation du temps ; ce qui est dans le temps, n'est pas absolument. Vivant et mourant, nous sommes dans le non-être parménidien.

    La question initiale de ce travail est la suivante:

    comment Parménide, en posant que tout logos est logos de l'être, c'est-à-dire aussi que tout discours vrai est discours de l'être, a-t-il fermé les portes du logos au temps?

    Pour répondre à cette question, nous avons eu recours à une analyse structurelle du poème. Nous avons donc écouté la parole parménidienne par delà les vissicitudes historiques de ses différentes interprétations.

    Nous avons pensé que seule l'analyse de la construction du discours parménidien nous permettait d'entrer dans ce même discours pour en saisir toutes les difficultés et toutes ses richesses et pour tenter dans la mesure du possible de lever ces difficultés.

    Nous avons, par conséquent, voulu écouter Parménide et lui seul, parce que la réponse à notre question est dans sa seule pensée. Nous avons en effet, voulu comprendre de quelle manière il a réalisé le rejet du temps de la sphère de l'Être.

    La question du pourquoi aurait sans doute nécessité une autre méthode. Nous n'avons pas recherché les causes historiques de cette éviction du temps et de l'instauration du discours métaphysique.

    Nous avons voulu comprendre comment s'est établie la dissociation de l'être et du temps dans le discours original, c'est-à- dire dans la pensée parménidienne ; comment finalement Parménide a-t-il rendu possible la métaphysique ?

    Il fallait donc s'interroger sur la force et les ressorts de ce discours, qui a commandé, à certains égards, l'avenir de la philosophie. L'analyse de la logique gouvernant ce discours nous permettait d'accéder, selon nous, à la compréhension de la dissociation de l'être et du temps.

    C'est pourquoi, nous nous sommes abstenus d'expliquer Parménide à la lumière de Platon ou d'Aristote, ces derniers ne nous étant d'aucun secours pour répondre à notre question initiale. Il ne s'agissait pas, en effet, de lire Parménide au travers de sa postérité ou des problèmes qu'il a posés à cette même postérité - même si nous avons pu éclairer Parménide de certaines lumières platoniciennes ou aristotéliciennes, notamment concernant la question du temps. Mais il faut être extrêmement prudent sur les rapprochements historiques. Et cette prudence même aurait nécessité un tout autre travail." (pp. 3-4)

    "La traduction qui suit n'est pas le fruit d'un travail personnel en dehors de certains vers qui nous sont apparus déterminants pour notre interprétation, et pour lesquels nous avons cru bon de proposer notre propre traduction lorsque celle de D. O'Brien et de J. Frère ne nous satisfaisait pas. Nous nous sommes largement inspirés de leur commune traduction ainsi que de celles de L. Couloubaritsis et de N.L. Cordero. Cette traduction n'a par conséquent qu'une valeur d'outil de travail et se présente à cet égard comme le reflet de notre interprétation." (p. 9)

  24. Constantineau, Philippe. 1987. "La question de la vérité chez Parménide." Phoenix.Journal of the Classical Association of Canada no. 41:217-240.

  25. Cordero, Néstor-Luis. 1977. "Analyse de l'édition Aldine du commentaire de Simplicius à la Physique d'Aristote." Hermes.Zeitschrift für Klassische Philologie no. 105:42-54.

  26. ———. 1979. "Les deux chemins de Parménide dans les fragments 6 et 7." Phronesis.A Journal for Ancient Philosophy no. 24:1-32.

  27. ———. 1982. "La version de Joseph Scaliger du Poème de Parménide." Hermes.Zeitschrift für Klassische Philologie:391-398.

  28. ———. 1982. "Le vers 1, 3 de Parménide ("la Dèesse conduit à l'égard du tout")." Revue Philosophique de la France et de l'Étranger:159-179.

    "Coxon, having demonstrated in 1968 that the word aste of the Codex Laur. Gr. 85.19 was nothing else than ate, presented by the others manuscripts, only a conjecture can give any sense to the Parmenidean text. The author lists the different solutions to the problem, and on the ground of a new recension of the Codex Par. 1964. Par. 1965, Par. Sup.133, Ves. 409, Cic. 70 and of the Codex Par. 1963 in particular, he proposes the version (pan t)ayte(i). According to this version, the Parmenidean Goddess "would lead the man who knows, there, in all possible ways"."

  29. ———. 1984. Les deux chemins de Parménide. Paris: Vrin.

    Édition critique, traduction, études et bibliographie.

    Deuxième édition corrigée et augmentée 1997.

    Table des matières: Introduction IX-XIV; Introduction à la 2e édition 1; Parite I: Le Poème de Parménide. A. Sources 17; B. Texte 29; Addenda et corrigenda 34; C. Traduction 35; Partie II: Études critiques. Chapitre I: Analyse de la présentation des deux chemins de la recherche dans le fr. 2 45; Chapitre II: Le contenu des deux thèses du fr. 2 73; Chapitre III: Les deux chemins dans les fragments 6,7 et 8,34-7 110; Chapitre IV: L'Alétheia, la Doxa, et la portée de l'enseignement parménidien 176; Appendice I: La signifcation du verbe einai dans la littérature préparménidienne. La racine indoéuropéenne. Le Lexicon d'Ebeling. La thèse de Ch. H. Kahn. Les trois nuances d' einai exemplifiées par trois utilisations différentes 215; Appendice II: La tradition manuscrite du vers 6,3. List de manuscrits qui contiennent le vers 6,3. Les variations du texte 234; Parte III: Bibliographie parménidienne 237; Table analytique des matières 301-302.

    "Nous ne prétendons pas avoir trouvé la solution, c'est-à dire le point de vue à partir duquel la philosophie de Parménide révélera la clé de sa fertilité. L'état fragmentaire dans lequel nous est parvenu son Poème nous place en état d'infériorité par rapport aux penseurs classiques pour émettre un jugement sur la totalité de son oeuvre. C'est pour cela que nous avons préféré limiter notre étude à un seul problème. Toutefois, nous avons choisi un problème qui, à notre avis, occupe une place de choix dans les fragments du Poème que nous possédons actuellement: le problème des chemins de la connaissance, des voies de la recherche. (...)

    Pour atteindre cet objectif, nous proposons d'analyser certains éléments généralement admis dans la pensée de Parménide, mais qui, dans la plupart des cas, ne sont pas poursuivis jusqu'à leurs conséquences extrêmes. (...)

    La quasi totalité des chercheurs qui se sont intéressés à la philosophie de Parménide s'accordent sur le fait que sa pensée est structurée autour du principe de la non - contradiction (8). Nous n'affirmons pas ni ne nions pour autant que Parménide ait "inventé" ce principe, ni qu'il ait eu conscience de son utilisation, mais il ne faut pas oublier que le principe du tiers exclu apparaît également chez Parménide - principe qui renforce celui de la non-contradiction et rend contradictoires toutes les oppositions que nous rencontrons tout au long de son Poème. Sur la base de cette constatation, dont nous fournirons des exemples tout au long de notre travail, nous trouvons chez Parménide un dualisme méthodologique rigoureux qui sépare, "comme d'un coup de hache", l'espace conceptuel, ainsi que l'a remarqué P.M. Schuhl à juste titre (10), en deux régions opposées. Cette dichotome, véritable transposition sur le plan philosophique de la bifurcation mystique que nous trouvons dans les récits orphiques et pythagoriciens (11), constitue, à notre avis, la structure primordiale du raisonnement parménidien. C'est à cette dichotomie qu' obéit la présentation de son enseignement sous la forme de deux thèses contradictoires: les deux chemins de la recherche.

    Notre analyse cherchera à établir le contenu de ces thèses contradictoires ainsi que leur portée, c'est-à-dire le domaine auquel elles s'appliquent et les conséquences qui dérivent de leur acceptation rigoureuse (12). Nous partirons pour cela du fr. 2, où apparaît la première énonciation des "deux seuls chemins de la recherche", et, une fois établie la valeur des deux thèses, nous étudierons leur réapparition (reliée à des problèmes différents) dans les fr. 6, 7 et 8. Ensuite, nous tenterons de découvrir quelques correspondances possibles entre ces chemins de la recherche et le récit mythique du voyage entrepris par le poète-philosophe, tel qu'il figure dans le fr. 1. Enfin, nous analyserons la nouveauté que présente le système de Parménide par rapport à la pensée de ses prédécesseurs.

    En ce qui concerne notre méthode, enfin, il y a deux constatations que le lecteur ne pourra pas s'empêcher de faire. La première, qui sera reçue avec un certain soulagement, concerne le fait que notre travail semble se terminer à la page 214. Cela obéit, d'une part, à notre intention de grouper dans deux Appendices l'analyse de certains éléments qui renforcent notre recherche, mais dont l'insertion dans les chapitres correspondants aurait, à notre avis, nui à la continuité du discours, et, d'autre part, à la présentation, dans cet ouvrage, de la Bibliographie Parménidienne.

    La deuxième constatation concerne l'abondance - l'excès parfois - de questions dites "philologiques" dans un travail qui, comme le nôtre, se voudrait proche du domaine de la "philosophie". La raison en est simple: nous croyons que dans le domaine des études classiques, une collaboration étroite, voire une symbiose, entre philologie et philosophie s'impose. Nous n'hésitons pas à affirmer que, en ce qui concerne la pensée antique, la philosophie sans philologie est aveugle, de même que la philologie sans philosophie est vide. Sans son support réel, c'est-à-dire les mots et la science qui s'en occupe, les spéculations philosophiques ne sont que tâtonnements; mais les mots, isolés du système conceptuel dont ils sont issus, ne sont que "paroles trompeuses", comme dit Parménide lui-même." (Introduction pp. X-XIII)

    8. Cf. K. Reinhardt (1916), p. 56, et J. Mansfeld (1964), p. 57, n. 3.

    9. Cf. notamment 8,16 et 8,36-7.

    10. P.M. Schuhl essai sur la formation de la pensée grecque (1949), p. 284.

    11. Cf. Idem, p. 285.

    12. Parmi ces conséquences, la principale est le rejet, en tant que "chemin de recherche", du prétendu "troisième chemin" du fr. 6.

  30. ———. 1987. "L'histoire du texte de Parménide." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 3-24. Paris: Vrin.

    "L'Auteur présente les péripéties de la découverte des fragments du "Poème" de Parménide et des essais de reconstitution de son texte depuis le 5e siècle av. J.-C. jusqu'à l'édition présente Diels-Kranz. Cette dernière version, "orthodoxe", doit être modifiée en profondeur à partir d'une nouvelle analyse des sources manuscrites. L'Auteur propose quelques corrections."

    Appendice A: Sur la version de Diels-Kranz du Poème de Parménide: a) L'évolution (pp. 18-19); b) Quelques erreurs (pp. 19-24); Appendice B: Les sources du texte de Parménide (pp. 22-24)

  31. ———. 1990. "La Déesse de Parménide, maîtresse de philosophie." In La naissance de la raison en Grèce. Actes du Congrès de Nice, mai 1987, edited by Mattéi, Jean-FRançois, 207-214. Paris: Presses Universitaires de France.

    "Un siècle et demi après Hésiode, mais presque au même temps qu'Eschyle et que Pindare, Parménide partage encore cet univers. Dans l'histoire qu'il nous raconte, il y a quelqu'un qui s'adresse à une déesse. Il ne l'invoque pas, mais il fait un voyage pour la rencontrer, et ce voyage est très certainement initiatiques. Et lorsque le voyageur arrive au domaine de la déesse, celle-ci qui, comme la théa du début de l'Iliade, est anonyme parle. Comme toutes les déesses que nous venons de mentionner, elle dit la Vérité, et exhorte son élève à écouter son mythos: «Eh bien : je dirai, et toi, qui écoutes, accueille mon mythos » (fr. 2. 1).

    Jusqu'ici, rien de nouveau. La Déesse parménidienne n'a rien de particulier. Mais une fois exposés (au fr. 2) les principes de sa Vérité -- c'est-à- dire les axiomes desquels découlent les affirmations qui constitueront un véritable "système" la Déesse s'engage dans une révolution copernicienne. Elle, qui est une Déesse, se sécularise, et, d'une manière inattendue, demande à son élève : "Juge avec le logos la preuve très polémique que je viens d'énoncer" (fr. 7.5-6). Etonnante formule dans la bouche d'une déesse, que cet appel à son élève afin qu'il examine son message avec le logos! Il est probable que la philosophie, comme recherche du principe de toutes les choses, est née le 28 mai 585 (8), lorsque l'éclipse que Thalès avait prédite a eu la gentillesse de ne pas manquer au rendez-vous; mais nous n'hésitons pas à affirmer que la philosophie, en tant que critique argumentée des idées reçues, c'est-à-dire comme dialogue didactique entre la Vérité et la pensée qui l'interroge, est née en ce jour du début du Ve siècle, quand Parménide écrivit -- ou récita -- les mots que nous venons de citer. Notre affirmation peut paraître surprenante. Il est indéniable, néanmoins, que dans cette formule nous trouvons pour la première fois une invitation -- même une incitation -- adressée par un maître à son élève, afin que celui-ci joue un rôle actif dans la recherche de la vérité. Mais nous devons justifier notre enthousiasme, et le meilleur moyen est l'analyse détaillée des vers 5 et 6 du fragment 7 de Parménide." pp. 208-209

    (8) W. K. C. Guthrie, A Hislory of Greck Philosophy, I, Cambridge, 1962, p. 6.

  32. ———. 1991. "L'invention de l'école Éléatique: Platon, Soph. 242d." In Études sur le Sophiste de Platon, edited by Aubenque, Pierre and Michel, Narcy, 91-124. Napoli: Bibliopolis.

  33. ———. 1994. "Parménide : la "rhétorique" de la déesse." In La rhétorique grecque. Actes du Colloque 'Octave Navarre' : troisième Colloque international sur la pensée antique organisé par le CRHI les 17, 18 et 19 décembre 1992 à la Faculté des Lettres de Nice edited by Galy, Jean-Michel and Thivel, Antoine, 53-62. Nice: Association des publications de la Faculté des lettres de Nice.

  34. ———. 2000. "Parménide platonisé : à propos du 'Parménide' de Marcel Conche." Revue de Philosophie Ancienne no. 18:15-24.

  35. ———. 2004. "La pensée s'exprime 'grâce' à l'être: Parménide, fr. 8, 35." Revue Philosophique de la France et de l'Étranger no. 129:5-13.

  36. ———. 2005. "Le logos comme critère chez Parménide." In Cosmos et Psyché. Mélanges offerts à Jean Frère, edited by Eugenie, Vegleris, 45-54. Hildesheim: Georg Olms.

  37. ———. 2006. "Pour en finir avec la "troisième voie" chez Parménide." Elenchos no. 27:5-33.

    "L'idée d'une "troisième voie" d'accès à la réalité, née dans la recherche de la fin du XIXe siècle, ne se trouve pas chez Parménide, qui ne pouvait pas imaginer un compromis entre l'être et le non-être. On esquisse la genèse de cette interprétation erronée, ainsi que les traits de la philosophie parménidéenne qui obligent à la rejeter."

  38. ———. 2016. "Aristote, créateur du Parménide díkranos que nous héritons aujourd’hui." Anais de Filosofia Clássica no. 10:1-25.

  39. ———. 2017. "La place de la "physique" de Parménide dans une nouvelle reconstitution du Poème." Revue de Philosophie Ancienne no. 35:3-13.

  40. Couloubaritsis, Lambros. 1986. Mythe et philosophie chez Parménide. Bruxelles: Ousia.

    Index: Préface de la deuxième édition (1990) 7; Introduction: Le mythe des multiples chemins 9; Chapitre I: Transmutation du mythe 76; Chapitre II: L'émergence de l'ontologie 165; Chapitre III: L'émergence d'une nouvelle physique 261; Conclusion: L'émergence de la philosophie 352; Appendice: Traduction du poème 368; Table de matières 381-382.

    Troisième édition modifiée et augmentéè avec le titre: La Pensée de Parménide - Bruxelles, Ousia, 2008.

    "Dans les pages qui suivent, nous allons tenter d'élucider l'instauration de la philosophie au travers de cette transmutation du mythe, grâce à laquelle se manifestent successivement une problématique de l'être et de la pensée (première partie du poème) et une nouvelle physique (seconde partie). Pour ce faire, nous commencerons par élucider le sens du proème, où le mythe parménidien pose ses fondations en vue d'édifier un nouveau type d'activité, axé exclusivement sur le savoir. Cette première étape de notre recherche nous permettra d'établir plus clairement la pratique parménidienne du mythe et d'en déceler la portée. Ensuite, nous montrerons en quoi l'émergence de l'ontologie est tributaire de la transmutation accomplie par le mythe des multiples chemins. Le traitement du texte nous aidera à discerner comment, par une sorte de retournement, cette émergence de l'ontologie déstabilise fatalement le mythe lui-même, rendant possible l'instauration de nouveaux discours, comme le discours métaphorique et le logos proprement dit. Mais plus fondamentalement encore, que cette démarche parménidienne institue le penser et la pensée, ouvrant la voie à une appréhension nouvelle des choses en devenir. C'est en effet en nous appuyant sur cette problématique de la pensée que nous achèverons notre travail, en indiquant comment, à la fois la prise en considération des diverses critiques que Parménide adresse à ses prédécesseurs (117) et une certaine réorganisation des fragments (118) autorisent à établir l'émergence d'une nouvelle physique, fort différente de celle des Ioniens, non seulement parce qu'elle met en oeuvre une cosmogonie quasi-mythique, fondée sur deux entités, mais aussi et surtout parce qu'elle s'institue grâce à l'usage même de la pensée, qui seule peut accorder le devenir aux lois de l'être, lui assurant, de ce fait même, une crédibilité. Par là, le poème parménidien nous apparaîtra dans toute sa cohérence: en vue d'instaurer la philo-sophie le mythe des multiples chemins nous conduit vers la compréhension du cosmos en devenir à partir, d'une part, de l'institution de l'ontologie comme la condition même d'une pensée susceptible de le prendre comme objet possible d'un savoir et, d'autre part, de l'édification d'une physique qui suppose l'impossible ontologisation du réel en devenir." (pp. 74-75)

    (117) En distinguant la critique concernant les akrita phyla de celle des "mortels" qui, au contraire, séparent le corps du réel sans chercher l'unité des deux entités qu'il établissent.

    (118) En situant le fr. 4 dans la seconde partie du poème. Voir l'Appendice de cet ouvrage, où nous introduisons d'autres réaménagements de moindre importance.

  41. ———. 1987. "Les multiples chemins de Parménide." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 25-43. Paris: Vrin.

    "Des nombreuses difficultés qui subsistent encore dans le Poème de Parménide, les plus importantes nous paraissent celles qui touchent aux trois éléments mêmes du texte: le sens à accorder au mythe qui l'introduit, la représentation que l'on devrait se donner de l'eon, y compris son rapport énigmatique à la question de la pensée, et enfin la signification de la doxa et son lien éventuel avec le discours sur alétheia. Bref, ce qui est toujours en jeu, c'est encore aujourd'hui, comme autrefois, la cohérence mémé du texte parménidien et donc son unité." (p. 25)

  42. ———. 2009. La pensée de Parménide. Bruxelles: Ousia.

    Troisième édition modifiée et augmentée de Mythe et Philosophie chez Parmenide, Bruxelles: Ousia, 1986.

    Index: Préface de la troisième édition 9; Introduction: L'avénement de la pensée 27; Chapitre I: Le mythe des multiples chemins 57; Chapitre II: Le "Proème" comme producteur de chemins 121; Chapitre III: Transmutation du mythe 197; Chapitre IV: L'émergence de l'eon 243; Chapitre V: Le statut de l'eon 297; Chapitre VI: La question de la pensée 343; Chapitre VII: Au seuil d'une nouvelle distorsion 405; Chapitre VIII: Les traces d'un univers perdu 445; Conclusion: L'émergence de la philosophie 515; Appendice: Texte et traduction 537; Auteurs cités 559; Table des matières 569-570.

    "Ce livre constitue une nouvelle version, modifiée et augmentée de Mythe et Philosophie chez Parménide (1986, 1990 deuxième édition). Parallèlement à une réévaluation de la question du mythe qui différencie le mythos comme façon de parler autorisée, et le logos comme discours catalogique, cette nouvelle livraison refuse, pour l'eon parménidien, le sens anachronique d' "être" ou d' "étant", et distingue eon / eonta (ce qui est dans le présent / choses qui sont dans le présent) et on / onta (ce qui est ou étant / choses qui sont ou étants), accordant ainsi une prééminence au temps, en l'occurrence au "maintenant". Par là, l'auteur prend davantage encore ses distances par rapport aux interprétations dominantes, et propose comme centre d'analyse le penser et la pensée. Légitimée par "Ce qui est dans le présent" (eon) d'une façon absolue et permanente qui en est la condition "inviolable" (asylon), la pensée est appliquée au devenir des "choses qui ne sont pas dans le présent" (mè eonta), "choses ab-sentes" (apeonta), et les convertit en "choses pré-sentes" (pareonta), sans jamais les identifier à une forme d'être. Grâce à cette promotion du présent dans le devenir, l'impossible ontologisation du réel en devenir s'accompagne néanmoins de la possible édification d'une nouvelle physique, différente de celle des premiers Ioniens, à savoir une physique du mélange, fondée sur l'unité de deux "formes", la lumière et l'obscurité, se référant au Feu et à la Terre, et dont le statut doxatique transforme le "nominalisme" propre au devenir des choses éphémères en une pensée de la doxa. Ce cheminement complexe donne une solution nouvelle au problème toujours en débat de l'unité du Poème, et laisse percevoir, par la transmutation du mythe archaïque, l'émergence de la philosophie comme aspiration au savoir, grâce à l'irruption de la pensée qui, en l'homme, puise sa continuité dans l'inflexibilité de "Ce qui est dans le présent", dont l'enracinement dans la flexibilité de la physis réussit à équilibrer et à fonder la force différenciante de la parole."

  43. Cursaru, Gabriela. 2015-2016. "Imagerie mythico-poétique, philosophie et religion dans le Proème de Parménide." Archæus. Studies in the History of Religions no. 19-20:19-48.

  44. ———. 2016. "Le Proème de Parménide : anabase et / ou catabase ?" Cahiers des études anciennes no. 53:39-63.

  45. Dehon, Pierre-Jacques. 1988. "Les recommandations de la déesse. Parménide fr. 1,28-32." Revue de Philosophie Ancienne no. 6:271-289.

  46. Destrée, Pierre. 2000. "L’être et la figure du soleil: note sur Parménide, DK B 8 v. 34." Revue des Études Grecques no. 111:304-307.

  47. ———. 2000. "La communauté de l'être: Parménide fr. B5." Revue de Philosophie Ancienne no. 18:3-13.

  48. Di Giuseppe, Riccardo. 2008. "La conclusion du proème de Parménide : « constitutio textus » et histoire de la tradition." In Filologia, papirologia, storia dei testi. Giornate di studio in onore di Antonio Carlini: Udine, 9-10 dicembre 2005, 317-370. Pisa: Serra.

  49. ———. 2011. Le voyage de Parménide. Paris: Orizons.

  50. Dixsaut, Monique. 1987. "Platon et le logos de Parménide." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 215-253. Paris: Vrin.

    "Avant d'aborder l'examen critique des doctrines de l'être, l'Étranger adresse trois prières à Théétète. Dans la première, il lui demande de se contenter «du peu qu'on pourra gagner, par quelque biais que ce soit, sur un logos aussi fort que celui de Parménide»; dans la deuxième, de ne point le regarder comme un parricide «s'il est contraint de mettre à l'épreuve le logos de son père Parménide»; dans la troisième, de ne pas l'accuser de manquer de mesure, de délirer, s'il «entreprend de réfuter ce logos», à supposer qu'il en soit capable (Sophiste 241c-242a).

    Du sens que l'on accorde à cette manière d'annoncer l'entreprise comme mise à l'épreuve d'un logos fort, paternel et sacré -- et de l'importance que l'on attache (ou non) à cette manière de l'introduire, dépend toute la lecture du texte qui suit. La relecture de ce célèbre passage du Sophiste aura donc pour objet de déterminer sur quoi porte exactement la réfutation, comment et dans quel but elle se conduit."

  51. Dubarle, Dominique. 1973. "Le poème de Parménide, doctrine du savoir et premier état d'une doctrine de l'être (première partie)." Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques no. 57:3-34.

  52. ———. 1973. "Le poème de Parménide, doctrine du savoir et premier état d'une doctrine de l'être (deuxième partie)." Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques no. 57:397-432.

  53. Dumont, Jean-Pierre. 1994. "Le modèle parménidien de l’assimilation: pensée, sensation et vie." In Ainsi parlaient les Anciens. In honorem Jean Paul Dumont, edited by Jerphagnon, Lucien, Lagrée, Jacqueline and Delattre, Denis, 349-371. Villeneuve d’Ascq: Presses universitaires de Lille.

  54. Fattal, Michel. 1998. "Mythe et philosophie chez Parménide." In Philosophes et historiens anciens face aux mythes, edited by Bouvier, Daniel and Calame, Claude, 91-103. Paris: Les Belles Lettres.

    "Si Parménide n'attribue pas à l'instar de Xénophane une connotation fortement négative au discours mensonger de la tradition poétique, il n'en demeure pas moins qu'on assiste chez lui à une véritable transmutation du discours homérique et hésiodique notamment en ce qui concerne le problème complexe de la vérité, de la tromperie et de la vraisemblance. Son originalité philosophique résiderait non seulement dans l'élaboration d'un logos qui incarnera pour la première fois l'idée d'une «raison critique personnelle» capable de «juger» une réfutation énoncée par l'autorité d'une «maîtresse de vérité» et dans l'établissement d'une gnômê susceptible de faire le choix entre le plus vraisemblable et le moins vraisemblable; mais également dans le fait d'entamer, bien avant Platon et à la différence du Sophiste, une réflexion sur la vérité et l'erreur qui est commandée par la question des bons et des mauvais mélanges, des bonnes et des mauvaises séparations."

  55. ———. 1998. "Le logos dans le Poème de Parménide." In Les lieux de l’intersubjectivité. Mélanges offerts en hommage à S. Abou, edited by Hatem, Jad. Paris / Montréal: L'Harmattan.

  56. Francotte, Auguste. 1958. "Les disertes juments de Parménide." Phronesis:83-94.

  57. Frère, Jean. 1981. "Parménide, penseur du cosmos." Deukalion no. 33-34:77-86.

  58. ———. 1985. "Aurore, Éros et Ananké. Autour des dieux parménidiens." Les Études Philosophiques:460-470.

  59. ———. 1987. "Parménide et l'ordre du monde: fr. VIII, 50-61." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 192-212. Paris: Vrin.

    "La lecture des derniers vers du fragment VIII de Parménide (v. 50-61) pose un problème difficile. La clôture du discours cernant la Vérité est-elle ouverture sur les débordements d'opinions erronées? Ce morceau terminal ne concerne-t-il pas plutôt les étants en leur relation avec l'Être? La nouveauté de Parménide, depuis le fragment I jusqu'au fragment VIII, v.49, c'est assurément de s'arracher aux conceptions des penseurs de la physis; Parménide s'y montre le premier véritable philosophe de l'Être: mais délaisse-t-il pour autant certains aspects de la physis? La dernière partie de l'oeuvre (fr. VIII, v. 50-61; fr. IX à fr. XIX) n'est-elle qu'une critique des opinions erronées des philosophes sur le monde? Ou ne serait- elle pas, bien plutôt, l'articulation de ce qu'il est possible et légitime d'énoncer sur le monde, en tant que les étants sont fondés dans l'Être? Ainsi une lecture approfondie des derniers vers du fragment VIII s'avère-t- elle fondamentale. Déjà les derniers vers du fragment I suggèrent que les dokounta sont fondés dans l'Être. Dans leur prolongement, les derniers vers du fragment VIII n'amorcent-ils pas la mise en place d'une connaissance possible du monde et d'une connaissance possible des étants par rapport à leur fondement dans l'Être?" (p. 192)

  60. ———. 1991. "Platon, lecteur de Parménide dans le Sophiste." In Études sur le Sophiste de Platon, edited by Aubenque, Pierre, 125-143. Napoli: Bibliopolis.

  61. ———. 2012. Parménide ou le souci du vrai. Ontologie, théologie, cosmologie. Paris: Éditions Kimé.

  62. Fronterotta, Francesco. 2013. "Une école éléatique ? : Parménide, Zénon et Mélissos." In La sagesse présocratique. ommunication des savoirs en Grèce archaïque : des lieux et des hommes edited by Desclos, Marie-Laurence Desclos and Fronterotta, Francesco, 131-147. Paris: Armand Colin.

  63. Golitsis, Pantelis. 2008. Les Commentaires de Simplicius et de Jean Philopon à la Physique d’Aristote. Berlin: Walter de Gruyter.

    Sur Parménide voir:

    Deuxièe partie. Les digressions : lieux de réflexion personnelle et moyens d'innovation philosophique;

    Chapitre 4. — Les digressions : esquisse dune typologie 83; Chapitre 5. — Analyse des digressions 89;

    5.1 Les digressions « concordistes » de Simplicius 89;

    5.1.3 Deux digressions à propos de la doctrine de Parménide (In Phys., 86.19 – 90.22 et 142.28 – 148.24) 100-108.

    Appendice

    Les digressions traduites et annotées 207;

    3) Simplicius, Sur les significations de l'un chez Parménide (In Phys., 86.19 – 90.22) 220;

    4) Simplicius, Sur l'Un-qui-est parménidien (In Phys., 142.28 – 148.24) 225-231.

    "Le présent livre se propose d'étudier l'originalité de l'éxégèse philosophique de Simplicius et de Jean Philopon, telle qu'elle se laisse appréhender par une analyse systématique de leurs Commentaires sur la Physique d'Aristote.

    Commentant le même texte fondateur de la pensée antique, les deux exégètes, contemporains l'un de l'autre et nourris dans le même modèle philosophique, celui du néoplatonisme tardif, sont loin de nous proposer une interprétation de la Physique identique ou semblable, et cela dans une époque où la nouveauté, la « kainoprépeia », fut généralement dévaluée. C'est dire que la tradition – ce dont l'originalité tient à la fois sa différenciation et son identité – pesait lourd sur les épaules des derniers philosophes de l'antiquité." (p. 1)

    "La présente étude est accompagnèe d'un appendice, dans lequel sont traduites et annotées les principales digressions des deux Commentaires sur la Physique, mis à part les excursus contra Philoponum de Simplicius et les quatre Corollaria (sur le lieu et le temps, de Simplicius, et sur le lieu et le vide, de Philopon)." (p.4)

    "Les digressions que Simplicius consacre à la doctrine de Parménide visent à éclairer non seulement la critique que lui adresse Aristote, mais aussi, à l'arrière-plan du commentaire, celle de Platon. La première digression (In Phys., 86.19 – 90.22) suit l'explication de Phys., I 2, 185b 5 – 25, où Aristote réfute le monisme de l' «école » éléate en faisant apparaître les différents sens quadmet le nom d' « un ». Quand on dit que quelque chose est un, explique le Stagirite, on entend qu'elle est : 1) soit continue ; 2) soit indivisible ; 3) soit une et identique avec une autre chose en vertu de leur définition commune." (p. 100)

    "La deuxième digression (In Phys., 142.28 – 148.24) est une sorte de récapitulation des remarques déjà formulées dans les digressions précédentes et aussi au cours du commentaire. Somme toute, elle couronne l'exégèse de Phys., I 2–3, dont le contenu est pour l'essentiel une réfutation des thèses éléatiques. En voici le proème :

    Mais puisque nous avons déjà atteint la fin des discours qui s'opposent àParménide, il serait bon de dépister à quel degré la doctrine de l'Un-qui-est de Parménide répond à ce dont il est question ici, et d'examiner également sur quoi portent précisément les objections." (p. 104)

  64. Graham, Daniel W. 2002. "La Lumière de la lune dans la pensée grecque archaïque." In Qu’est-ce que la Philosophie Présocratique, edited by Laks, André and Louguet, Claire, 351-380. Villeneuve d’Ascq: Presses Universitaires du Septentrion.

  65. Guérard, Christian. 1987. "Parménide d'Êlée chez les Néoplatoniciens." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 294-313. Paris: Vrin.

    "Dans toute son oeuvre conservée, Proclus cite abondamment les fragments orphiques, les Oracles chaldaïques et Homère surtout, mais, somme toute, peu fréquemment Parménide.

    On ne trouve des citations ou des allusions certaines que dans trois seuls ouvrages:

    -- l'un de jeunesse, mais probablement remanié plus tard: l'In Timaeum;

    -- l'autre de la majorité, et pour nous le plus important: l'In Parmenidem;

    -- le dernier de la fin: la Théologie platonicienne (30).

    À l'évidence, l'Éléate n'est pas pour Proclus une autorité primordiale. Cela se comprend aisément dans la mesure où il ne connaissait pas l'Un avant l'être, et, dans son Poème, ne distingue pas explicitement les différents degrés de la «largeur intelligible». Toutefois, il n'est aucunement regardé comme un adversaire; nous allons le constater en étudiant toutes les citations et allusions évidentes au Poème parménidien." (pp. 300-301)

    (...)

    "À l'issue de cette étude, il nous semble possible de définir le néoplatonisme par rapport à sa propre perspective historique.

    Nous avons vu que les rares allusions à Parménide, chez Plotin, font place à des citations textuelles et nombreuses chez Proclus. Le Lycien a peut-être même commenté systématiquement l'Éléate, tant on a l'impression qu'il affine son exégèse à mesure qu'il lit la Voie de la Vérité. Mais ce ne sont là que différences de méthode et de personnalité.

    La pensée néoplatonicienne est rigoureusement identique de Plotin à Proclus: Parménide justifie la lecture théologique du Parménide. C'est parce qu'il a connu l'intellect que, par son hypothèse, Platon a pu s'élever jusqu'à l'Un premier. L'Éléate s'inscrit donc parfaitement dans le mouvement de dévoilement de la Lumière." (p. 312)

    (30) Signalons que nous ne rencontrons plus aucune citation de Parménide après le livre III de cet ouvrage. À part une allusion dans le livre IV, il n'est question que du personnage du dialogue pfatonicien.

  66. Hoffman, Ernst. 2005. "Logos et epos chez Héraclite et Parménide." Poésie no. 114:111-125.

    Traduit de la version italienne, Il linguaggio e la logica arcaica, traduit et introduit par Luca Guidetti, Spazio libri, Firenze, 1981 et présenté par Martin Rueff.

    Édition originale: "Die Sprache und die archaische Logik" (Heidelberger Abhandlungen zur Philosophie und ihrer Geschichte, 3, 1925).

  67. Iribarren, Leopoldo. 2006. "Rationalisations de la croyance : la construction de la « pistis » comme philosophème chez Parménide et Empédocle." Revue de Philosophie Ancienne no. 24:63-82.

  68. Journée, Gérard. 2010. "Parménide B6, 1 et 8-9 DK. Grammaire, poésie, métaphysique." Revue des Études Grecques no. 123:397-424.

  69. ———. 2012. "Lumière et Nuit, Féminin et Masculin chez Parménide d’Elée : quelques remarques." Phronesis no. 57:289-318.

  70. ———. 2014. " Les avatars d’une démone : à propos de Parménide fr. 28B13." Elenchos no. 35:5-38.

  71. Kélessidou, Anna. 1986. "Dire et savoir (legein - eidenai) chez Xénophane et Parménide." In Philosophie du langage et grammaire dans l'Antiquité, 29-46. Bruxelles: Ousia.

  72. Lafrance, Yves. 1993. "Les multiples lectures du Poème de Parménide." Dialogue no. 32:117-127.

    "Following the publication of Études sur Parmenide, (edited by Pierre Aubenque), this study is concerned with the analytical interpretation of the Parmenides' Poem by G. E. L. Owen as well as the conventional interpretation by P. Aubenque. In both cases, the author shows that there is a failure in the historical reconstruction of the context of the Poem. Theses interpreters haven't forgotten the cosmological context of the Presocratic thought. A longer version of this study was published in Spanish in the review Methexis (5, 1992)."

  73. ———. 1999. "Le sujet du Poème de Parménide: l'être ou l'univers?" Elenchos:265-308.

  74. Laks, André. 1988. "Parménide dans Théophraste." La Parola del passato no. 43:262-280.

    Traduction anglaise: "‘The More’ and ‘The Full’: on the reconstruction of Parmenides' theory of sensation in Theophrastus' De sensibus, 3-4" in Oxford Studies in Ancient Philosophy, 8, 1990, pp. 1-18.

  75. ———. 2003. " Phénomènes et références : éléments pour une réflexion sur la rationalisation de l’irrationnel." Méthodos. Savoirs et textes no. 3:1-22.

  76. Lorite Mena, José. 1978. "Parménide : la parole entre la vérité et le soupçon." Revue de Métaphysique et de Morale no. 83:289-307.

  77. Lowit, Alexandre. 1986. "Le principe de la lecture heideggerienne de Parménide." Revue de Philosophie Ancienne no. 4:163-210.

  78. Magali, Année. 2010. "Le verbe « être » de Parménide : elaboration strategique d'une entité linguistique infaillible." Antiquorum Philosophia no. 4:75-97.

  79. ———. 2013. "Parménide. Recommencer le verbe être." Les Études philosophiques:463-491.

  80. Mansfeld, Jaap. 1999. "Parménide et Héraclite avaient-ils une théorie de la perception?" Phronesis.A Journal for Ancient Philosophy no. 44:326-346.

  81. Martineau, Emmanuel. 1986. "Le 'coeur' de l' alétheia." Revue de Philosophie Ancienne no. 4:33-86.

  82. Monnoyer, Jean-Maurice. 2014. "Le dogme de la vérité selon Parménide." In Mind, Values, and Metaphysics. Philosophical Essays in Honor of Kevin Mulligan – Volume 1 edited by Reboul, Anne, 459-470. Dordrecht: Springer.

  83. Muller, Robert. 1987. "Euclide de Mégare et Parménide." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 274-276. Paris: Vrin.

    "Pour être bref (...) l'élement le plus propre à justifier le rapprochement avec les Éleates nous paraît être le refus mégarique de ce non-être relatif qu'est l'alterité (cfr. [Die Megariker] fr. 27 [ed. Döring], et par suite de la relation en général."

  84. Narecki, Krzysztof 2004. "La fonction du logos dans la pensée de Parménide d’Élée." In Logos et langage chez Plotin et avant Plotin, edited by Fattal, Michel, 37-60. Paris: L'Harmattan.

  85. O'Brien, Denis. 1980. "Temps et intemporalité chez Parménide." Les Études Philosophiques no. 35:257-272.

  86. ———. 1987. "L'être et l'éternité." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 135-164. Paris: Vrin.

    "Sommaire: I. Le problème de l'intemporalité; II. «Il n'est pas» III. «Il ne sera pas»; IV. «Il n'était pas»; V. L'inengendré; VI. L'impérissable; VII. La preuve de l'immortalité; VIII Les deux emplois du «maintenant»; IX. L'éternel (1)

    LE PROBLÈME DE L'INTEMPORALITÉ

    Le sens d'« éternité»

    Au fr. VIII, l-2, la déesse déclare: «Il ne reste plus qu'une seule parole, celle de la voie énonçant: 'est'». Elle désigne ainsi la Voie de l'existence, annoncée au fr. II, 3. Cette Voie est «chemin de persuasion, car la persuasion accompagne la vérité» (fr. II, 4). C'est donc au fr. VIII que la déesse accomplira la promesse faite dans le prologue (fr. I, 29): le disciple s'instruira du «coeur de la vérité persuasive ...» (2).

    Quelle est cette «vérité», exposée dans la Voie de l'existence?

    En ouvrant cette Voie, la déesse affirme que l'objet de son discours est «inengendré» et «impérissable» (fr. VIII, 3). Elle précise, deux vers plus loin (v. 5): «II n'était pas à un moment, ni ne sera à un moment, puisqu'il est maintenant». Pour la majorité des exégètes, Parménide aurait évoqué dans ce dernier vers, pour la première fois dans l'histoire de l'Occident, le concept d'éternité. Mais de quelle «éternité» s'agit-il? En quel sens prend-on ici ce terme? Le plus souvent, les formules adoptées par les commentateurs laissent perplexe." (pp. 135-136)

    (1) Le chapitre que l'on va lire repose sur les conclusions dégagées dans le premier tome de cet ouvrage (Éludes I, Essai critique: Introduclion à la lecture de Parménide) ainsi que sur mes recherches antérieures, que je reprends ici, en les approfondissant et en les corrigeant. Quelques précisions de terminologie s'imposent, ici comme dans mon Essai critique (cf. p. 140 n. 3): je parlerai indifféremment de «genèse» et de «naissance», de «disparition» et de «mort»; en employant ces termes «naissance» et «mort», je n'ai point voulu imposer au lecteur une représentation de l'«être» de Parménide comme d'un être animé/vivant. Dans ce que j'appelle la «preuve de l'immortalité» (voir surtout pp. 157-158 infra), la déesse vise à montrer non seulement que l'être est immortel (absence de «mort» ou de «destruction»; sur la possibiflté d'une distinction implicite entre ces deux termes, voir p.155 infra), mais encore qu'il est inengendré (absence de «genèse» ou de «naissance»).

    (2) Sur l'articulation du poème, voir mon Essai critique, chap. XI (Études 1, pp. 239 sqq.)

  87. ———. 1987. "Problèmes d'établissement du texte: la transmission du Poème dans l'Antiquité." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 314-350. Paris: Vrin.

    Sommaire: I. L'édition des textes et l'histoire de la philosophie; II. Fr.I, 29: «vérité» et «persuasion»; III. Fr. VIII, 4: «entier en sa membrure»; IV. Immortalité et indivisibilité: la thèse de G. E. L. Owen; V. Immortalité et immobilité: la citation de Plutarque; VI. Fr. VIII, 4: «unique» et «inengendré»; VII. Fr. VIII, 4: l'histoire de la transmission du texte; VIII Fr. VIII, 5: «il est maintenant»; IX. Fr. VIII, 6: la «continuité» du temps; X. La tradition manuscrite du poème; XI. Fr. VIII, 12: une naissance à partir de l'être; XII. Les éditeurs de la fin de l'Antiquité.

    "Le texte de Parménide commenté dans un chapitre précédent de cet ouvrage (fr. VIII, l-21: la première partie du discours sur la vérité) est émaillé de variantes; je reprendrai, dans ce chapitre, celles qui touchent de près à mon analyse.

    Le texte du poème, on le sait, n'est pas attesté en tradition directe; il n'est conservé que dans les manuscrits d'une trentaine d'auteurs anciens qui en ont cité des extraits. Dans ces manuscrits, comme pour tous les textes qui nous sont venus de l'Antiquité, des erreurs de copistes se sont accumulées; à l'éditeur de rectifier ces erreurs, en tirant parti de ses connaissances codicologiques ou philologiques.

    La science du codicologue ou du philologue risque cependant de s'avérer insuffisante, lorsqu'il s'agit d'une difficulté relevant d'un domaine qui n'est pas le sien: celui de l'histoire de la philosophie. Les fragments de Parménide, tels qu'ils ont été conservés dans les manuscrits, ne présentent pas seulement en effet des variantes imputables à l'inadvertance ou à l'ignorance des copistes; on peut aussi subodorer ici et là, sous certaines variantes, les traces de manipulations tendancieuses du poème.

    À y regarder de plus près, il devient en effet évident que des copistes savants, imbus de platonisme et de néoplatonisme, ont pris à coeur de «normaliser» la pensée de Parménide, en l'intégrant, de gré ou de force, dans leur vision idéaliste de la philosophie des anciens. Pour ce faire, ils ont gommé, dans le texte du poème qui leur était transmis, les discordances, réelles ou supposées, avec les dialogues de Platon ou les Ennéades de Plotin.

    Les «corrections» ainsi infligées au texte primitif du poème, si elles ont été faites avec suffisamment d'habileté, ne violentent ni la grammaire ni la métrique. Elles risqueront par conséquent de passer inaperçues tant que l'éditeur moderne n'aura pas pris conscience des considérations proprement philosophiques qui peuvent avoir influé sur la transmission des fragments." (pp. 314-315)

  88. ———. 1991. "Le non-être dans la philosophie grecque: Parménide, Platon, Plotin." In Études sur le Sophiste de Platon, edited by Aubenque, Pierre, 317-364. Napoli: Bibliopolis.

    Sur Parménide, voir pp. 320-328.

  89. ———. 2012. "Le Parménide historique et le Parménide de Platon." In Lectures de Platon, edited by Castel-Bouchouchi, Anissa, Dixsaut, Monique and Kévorkian, Gilles, 89-106. Paris: Ellipses.

  90. ———. 2012. "[Chapitre] V. Parménide." In Lire les présocratiques, edited by Brisson, Luc, Macé, Arnaud and Therme, Anne-Laure, 129-148. Paris: Press universitaires de France.

  91. Pasqua, Hervé. 1992. "L'unité de l'Être parménidien." Revue Philosophique de Louvain no. 90:143-155.

    "Being exists in an absolute sense, and because it exists it cannot cease to be. In other words non-being is impossible. This is the central thesis of Parmenides' poem. The Author aims to show that this thesis can only be justified in Parmenides' view if Being is considered to be identical with the One. If this is the case, it has an important effect on the interpretation of the Poem, namely that the affirmation of Being does not depend on the denial of Non-being, as many exegetes hold. In this article two recent interpretations are discussed, namely those of N. L. Cordero and L. Couloubaritsis. The Author aims to inquire to what extent the true thought of Parmenides does not consist in making the affirmation of Being depend on that of Non-Being, but rather the contrary, by basing his argumentation on the reciprocity of Being and the One."

  92. Primavesi, Oliver. 2013. "Le chemin vers la révélation : lumière et nuit dans le proème de Parménide." Philosophia Antiqua no. 13:37-81.

    "Cet article propose une interprétation de la relation entre l’aletheia et la doxa dans le poème de Parménide sur la base d’une analyse du voyage relaté dans le proème. À partir d’un examen précis du texte parménidien, il établit que l’hypothèse selon laquelle la citadelle de la nuit est la destination finale du voyage rend bien mieux compte de celui-ci que l’hypothèse longtemps admise selon laquelle il s’agirait de la lumière. Cette lecture du proème permet non seulement d’établir un certain nombre de parallèles avec d’autres œuvres poétiques qui décrivent le trajet du Soleil, mais surtout de mettre au jour une analogie entre le récit de voyage et la partition en deux du poème parménidien : notre monde, où alternent le jour et la nuit, représente le monde de la doxa, où être et non-être sont mêlés et qui est gouverné par deux principes correspondants, le feu et la nuit, tandis que l’unicité de la déesse de la Nuit dans l’au-delà renvoie à celle de l’être. De plus, en distinguant deux étapes dans le voyage du narrateur, celle où il atteint de lui-même le chemin de la nuit et du jour et celle où les filles d’Hélios le guident sur ce chemin, on peut expliquer l’existence même d’un discours sur les opinions des mortels : de même que le narrateur a besoin d’abord d’aller de notre monde quotidien jusqu’au chemin de la nuit et du jour pour avoir ensuite accès à la connaissance divine, de même il faut expliquer le monde de l’opinion en le faisant remonter à deux principes fondamentaux pour montrer aux mortels le chemin vers l’aletheia. L’article conclut en expliquant, à partir des fragments B14 et B15, pourquoi Parménide a recours à la déesse de la Nuit pour faire cette révélation : ce choix repose sur une critique de la lumière du soleil comme condition de la vision trompeuse."

  93. Ramnoux, Clémence. 1979. Parménide et ses successeurs immédiats. Monaco: Éditions du Rocher.

  94. Rocca-Serra, Guillaume. 1987. "Parménide chez Diogène Laërce." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 254-273. Paris: Vrin.

    "Nous avons choisi d'organiser notre recherche autour de la notice consacrée à Parménide par Diogène Laèrce. Une autre méthode eût consisté dans une présentation qui aurait suivi un ordre chronologique, mais une telle procédure supposait résolu un problème qui tourmente, au moins depuis Nietzsche, philologues et philosophes, celui des sources de Diogène Laèrce. Au contraire, partir de cet auteur et revenir en arrière nous évitait de prendre des positions trop tranchées à la fois sur ses informateurs immédiats et sur les sources de ces informateurs eux-mêmes.

    L'oeuvre de Diogène constitue, on le sait, une sorte de synthèse, maladroite et parfois mal intentionnée, de ce que l'érudition hellénistique avait rassemblé sur le thème des «Vies et doctrines des philosophes célèbres». Sa méthode de travail, son esprit superficiel lui ont attiré des critiques méritées, mais il nous a conservé une masse d'informations qui font de son livre un ouvrage indispensable. Ajoutons qu'une partie des absurdités qu'on lui attribue pourrait parfaitement provenir de la maladresse des scribes médiévaux." (p. 254)

    "Cet examen, bien que partiel, de la tradition biographique et doxographique nous aura persuadés, semble-t-il, d'abord, que les restes de cette tradition ne représentent qu'une infime partie d'une littérature jadis très importante. C'est ainsi que la modeste notice de Diogène nous fait entrevoir les travaux de l'école d'Aristote, de l'érudition alexandrine, de la doxographie sceptique.

    Ensuite et surtout, on peut mettre en évidence la valeur de certaines des indications qu'elle nous transmet. Elle nous fournit le canevas vraisemblable de la biographie de Parménide, d'abord héritier d'une grande famille et voué probablement à une activité politique et législatrice, puis se tournant vers la philosophie, sans toutefois que la fine pointe de sa pensée soit mise en évidence, et c'est là une des lacunes de la tradition. Pourtant, bien avant K. Reinhardt 1°2, Sotion puis Diogène ont dissocié Xénophane et Parménide, pressentant ainsi l'originalité de ce dernier. La tradition, enfin, a retenu plus volontiers le monde de l'apparence que le poème. C'est surtout grâce à elle que nous reconstruisons la doxa parménidéenne, sur laquelle les parties conservées du Poème nous renseignent guère. Elle a donc sa place dans l'approche d'un Parménide dans sa totalité." (p. 273 notes omises)

  95. Rossetti, Livio. 2010. "La structure du poème de Parménide." Philosophie Antique no. 10:187-226.

  96. Ruben, Tanja. 2007. "L'être, la pensée et les liens du discours : structures et argumentation du fr. 8, 1-49 D-K de Parménide." Métis:163-184.

    "Une analyse attentive aux liens formels et aux marques de l’énonciation du fragment 8 (1-41) D-K de Parménide montre qu’il présente une structure annulaire. Les parties corrélatives de chacun des trois anneaux se complètent et font progresser l’argumentation. Le discours de la déesse, par lequel elle cherche à convaincre le jeune homme d’emprunter le chemin de l’être, doit son efficacité et sa force persuasive à cette composition en anneaux et au récit paradigmatique qui en forme le centre. Celui-ci donne en exemple au jeune homme la divine Justice qui s’est prononcé jadis en faveur du chemin de l’être."

  97. Santoro, Fernando. 2008. "Entre néréides et sirènes : Parménide et les catalogues d'Homère." Revue de Philosophie Ancienne no. 26:25-38.

  98. Sassi, Maria Michela. 2013. "La logique de l'eoikos et ses transfgormations : Xénophane, Parménide, Platon." Philosophie antique:13-35.

  99. Sauvage, Micheline. 1973. Parménide ou La sagesse impossible. Paris: Seghers.

    Présentation, choix de textes, chronologie, bibliographie.

  100. Schürmann, Reiner. 1988. "Le différend hénologique. La loi de l'Un, et la loi des contraires." La Parola del passato no. 43:397-419.

  101. Schüssler, Ingeborg. 1996. "La question de la nature au début de la pensée occidentale. Destruction ou conservation? À propos du Poème de Parménide." Cahiers de la Revue de théologie et de philosophie no. 18:392-396.

  102. Somville, Pierre. 1976. Parménide d'Elée: son temps et le nôtre. Un chapitre d'histoire des idées. Paris: Vrin.

  103. Steinrück, Martin. 2006. "La forme figurative et le vers de Parménide." Revue de Philosophie Ancienne no. 24:17-24.

  104. Stevens, Annick. 1990. Posterité de l'être. Simplicius interprète de Parménide. Bruxelles: Ousia.

    Table des matières: Introduction 5; Chapitre I: L'Alétheia 11; Chapitre II: La Doxa 53; Conclusion 80; Appendice: Traduction 83; Bibliographie 143; Index des Fragments de Parménide cités par Simplicius 147.

    "La plupart des fragments que nous connaissons de Parménide nous sont parvenus par l'intermédiaire de Simplicius, philosophe néoplatonicien du Vlème siècle de notre ère, grâce aux multiples citations et références étayant son commentaire à la Physique et au De Caelo d'Aristote. Or, ce commentateur ne s'est pas contenté de citer, mais a apporté bien des explications aux apories suscitées depuis vingt-cinq siècles par l'obscurité du poème parménidien. En effet, le contexte dans lequel apparaissent les citations permet souvent de situer plus exactement leur objet, et par là leur signification précise.

    (...)

    Par conséquent, mon travail suppose une connaissance préalable des doctrines platonicienne et néoplatonicienne, particulièrement en ce qui concerne la notion de l'Un dans son rapport avec l'être. Bien que j'aborde le problème au chapitre 1,B, cependant, j'évite de concentrer mon étude sur ces théories, au risque de perdre l'essentiel. Je ne fournirai pas davantage un travail exhaustif sur la pensée parménidienne, quoique, pour des raisons de clarté, j'étudierai et comparerai, sur les points les plus controversés, les explications de plusieurs interprètes modernes, en vue de proposer, quand cela est possible, mon propre point de vue. A ce propos, je voudrais signaler qu'il existe deux études récentes traitant spécifiquement de l'exégèse de Simplicius; il s'agit de "Simplicius as a source for and an interpreter of Parmenides" de Bruce M. Perry, et de "The Interpretation of Parmenides by the Neoplatonist Simplicius" de Karl Bormann. On peut leur faire le reproche commun d'être davantage des paraphrases que des tentatives d'explication, et de ne pas exploiter ce nouveau champ herméneutique, cette richesse nouvelle d'interprétations possibles, que nous ouvre la lecture de Simplicius pour celle de Parménide. Néanmoins, la dissertation doctorale de Perry a le mérite d'exposer le commentaire de façon très systématique, paragraphe par paragraphe, en l'accompagnant d'index, de remarques philologiques, d'une bonne critique des sources et des manuscrits, et de nombreuses références aux commentateurs antérieurs qui ont pu influencer Simplicius. Quant à l'article de Bormann, s'il relève certains passages où le néoplatonicien sort de l'aporie les interprétations traditionnelles sur quelques conceptions obscures de Parménide, il n'en donne aucun commentaire ni ne cherche à voir ce qui motive l'interprète, d'où s'inspire sa conception de l'Étant, et dans quelle mesure elle déforme celle de l'Éléate lui-même.

    (...)

    J'espère avoir montré, par ces quelques observations, qu'une étude attentive de Simplicius n'est ni superflue ni aisée.

    Mon intention étant de suivre les questions posées comme essentielles par Simplicius lui-même, je n'envisagerai que les fragments transmis grâce à lui, laissant de côté une partie importante du poème. Le fait de suivre le commentaire m'oblige également à voyager constamment d'une page à l'autre en faisant bon nombre de comparaisons, d'anticipations et de rappels, ce dont le lecteur voudra bien m'excuser, puisque Simplicius, suivant lui-même l'ordre de oeuvre d'Aristote, et passant, selon le besoin, d'un Présocratique à l'autre, présente une explication tout à fait disparate et en rien systématique. Néanmoins, j'essaierai de structurer mon étude de la manière la plus claire possible, envisageant, selon la méthode classique, chacune des deux parties du poème, divisées elles-mêmes en questions principales.

    Une traduction des passages de Simplicius concernant la pensée éléatique figure en appendice; j'invite le lecteur à la consulter fréquemment, car elle sert de support à tous mes développements.

    Enfin, ce travail étant achevé en 1988, je n'ai pas tenu compte des études qui ont paru à partir de cette date." (pp. 5-9)

  105. ———. 2011. "Parménide." In Le Néant, edited by Laurent, Jérôme [et al.], 29-40. Paris: Presses universitaires de France.

  106. Todoua, Maïa. 2007. "Sur l'improbable douceur du feu dans la cosmologie de Parménide (v. 57 du Fr. 8 DK)." Revue des Études Grecques no. 120:395-413.

  107. Tournaire, Roland. 2004. L’intuition existentielle : Parménide, Isaïe et le midras protochrétien. Paris: L'Harmattan.

  108. Villani, Arnaud. 1988. "La tenue ontologique dans le Poème de Parménide." Revue de Métaphysique et de Morale no. 93:291-315.

  109. Viola, Coloman. 1984. "Á propos d'un fragment du Poème de Parménide cité par Clément d'Alexandrie (V Stromate c. IX, 59, 6)." Bulletin de la Société Internationale pour l'Étude de la Philosophie Médiévale no. 26:90-92.

    "Les Fragmente der Vorsokratiker Griechisch und Deutsch édités par H. Diels (réédités en 1934 par W. Franz) omettent une référence incluse dans le V Stromate de Clément d'Alexandrie (écrivant entre 193 et 211) concernant un fragment du Poème de Parménide. Cette référence, que rapportera Simplicius quatre siècles plus tard, comporte des variantes importantes par rapport au texte transmis par Simplicius."

  110. ———. 1987. "Aux origines de la gnoséologie: réflexion sur le sens dur fr. IV du Poème de Parménide." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 69-101. Paris: Vrin.

    "Le fr. IV du Poème de Parménide est sans aucun doute un des fragments les plus difficiles à interpréter: certains commentateurs sont allés jusqu'à mettre en doute son intelligibilité. (...)

    La solution ne consistera pas nécessairement en une option pure et simple pour l'une des hypothèses en excluant d'une manière absolue l'autre. Les difficultés du fragment ont amené certains à proposer des corrections du texte en supposant soit que Clément d'Alexandrie s'était trompé en le transcrivant soit que le texte de Clément lui-même nous est parvenu sous une forme corrompue. Ces problèmes grammaticaux et textuels difficiles à résoudre doivent inspirer une grande prudence en ce qui concerne l'interprétation du fragment. Ces difficultés combinées aux difficultés d'une méthodologie en général - dont un Hölscher (2) a déjà fait état -- mettent à une sérieuse épreuve quiconque se promettrait de trouver la solution idéale du fragment.

    Les cadres de cet essai ne rendent pas possible l'examen même superficiel de tous les problèmes qui ont été déjà soulevés au sujet de ce fragment. Je propose avant tout d'examiner le contexte originel dans les Stromates de Clément d'Alexandrie qui nous ont conservé le fragment pour y chercher et trouver éventuellement la solution de certains problèmes inhérents au fragment. D'autre part, pour éclaircir davantage le sens des termes, nous allons faire appel à la philologie comparée ce qui nous permettra d'esquisser quelques principes d'interprétation qui, à notre avis, devraient guider toute recherche concernant le sens du fragment." (pp. 69-70 notes omises)

    (2) Cf. U. Hölscher, Anfângliches Fragen. Studien zur frühen griechischen Philosophie, Göttingen, p.90.

  111. Wersinger-Taylor, Gabrièle. 2012. "Parménide croyait-il dans les signes de l’Etre ? Remarques sur l’énonciation et la délocution au fragment 8, vers 1-11." Savoirs en prisme no. 1:1-22.